Championne des inégalités sociales, caractérisée par un chômage et un emploi précaire au-dessus de la moyenne, peu soucieuse de son environnement, soumise au clientélisme, à l'affairisme et à une économie déséquilibrée par le sur-tourisme, notre région symbolise bien « le monde d'avant » et tous ses travers.
Mais il n'y a aucune fatalité à cela.
Les mobilisations citoyennes et les mouvements sociaux, sur des terrains aussi divers que le droit au logement, la solidarité avec les migrant·es, la sauvegarde du climat, la préservation des paysages et du cadre de vie, la défense de l'emploi, des retraites, des services publics comme celle des droits démocratiques, des droits des femmes et du refus des violences policières et du racisme systémique, toutes ces luttes traduisent les résistances à l'ordre établi, à l'offensive du capitalisme et à la tentation du repli sur soi et de la recherche d'un bouc émissaire.
Toutes ces luttes et ces révoltes, comme celle des Gilets Jaunes, peuvent être annonciatrices d'un monde plus juste et plus solidaire, d' « un monde d'après ».
Elles doivent trouver une expression au moment des prochaines élections régionales : celles-ci sont l'occasion de faire entendre une autre voix que celle de la droite et de l'extrême droite qui monopolisent l'expression du conseil régional, en l'absence de la gauche.
Le bilan de la droite dans notre région est accablant : depuis qu'elle dirige la région, tous les travers et les déséquilibres qui la caractérisent se sont accentués.
Quant à l'extrême droite, elle est en embuscade, avec son lot de haine, de xénophobie et de racisme.
C'est pourquoi le rassemblement de toutes les composantes de la gauche, écologistes et régionalistes compris, est indispensable, pour porter les exigences des mobilisations citoyennes et des mouvements sociaux et proposer une alternative régionale.
Ce rassemblement doit faire du neuf : il ne peut se limiter aux forces politiques, il doit non seulement s'ouvrir à des associatifs et des syndicalistes mais aussi accorder la priorité aux citoyennes et aux citoyens au cœur de l'élaboration du programme et de la future campagne électorale. C'est ce que nous appelons une démarche citoyenne.
C'est dans cet esprit qu'ENSEMBLE! PACA s'est associé à l'appel régional « Il est temps ».
La double parité femmes-hommes et engagements citoyens-engagements politiques rend possible une réelle dynamique citoyenne pour le rassemblement à construire.
Cette dynamique sera la clé du succès, il faut l'encourager et l'amplifier sans attendre.
La mise en place, dans les différents départements de la région, d'assemblées populaires citoyennes serait un outil précieux pour construire une telle dynamique : la politique ne doit plus être confisquée par des professionnels, elle doit devenir l'affaire de toutes et de tous !
La coordination régionale d'ENSEMBLE! PACA, le 8 février 2021