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retraites - Page 5

  • Retraites

    HISTORIQUE !!!

     

    manif retraites 7 septembre 10.JPG4300 manifestants ce matin dans les Hautes-Alpes (3500 à Gap et 800 à Briançon)

  • Retraites

    SAMEDI 2 OCTOBRE 2010

    MANIFESTATION A BRIANCON

    10H30 – Place d’Armes (vieille ville)

    Défilé vers place de l’Europe

  • Retraites

    Communiqué commun

    Intersyndicale du 24 septembre / CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA

    vendredi, 24 septembre 2010 / MLF

    Les organisations syndicales considèrent que la journée nationale d’action du 23 septembre 2010 est un franc succès. Les salariés du public et du privé, en participant massivement à cette 2ème journée de grèves et de manifestations du mois de septembre, ont réaffirmé leur détermination à ne pas accepter une réforme injuste et inefficace.

    La journée d’hier a été marquée par l’engagement de nouveaux salariés du privé, notamment des PME mais aussi par la présence de plus de jeunes et de femmes. Cette vaste mobilisation s’accompagne d’un large soutien de la population qui refuse le report de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans ainsi que celui de 65 à 67 ans pour toucher une retraite à taux plein. Quoi qu’en dise le Gouvernement, la démobilisation suite au vote à l’Assemblée nationale, n’a pas eu lieu.

    C’est bien l’exigence d’un véritable débat et l’examen d’autres alternatives au projet de loi qui s’expriment plus fortement.

    Les organisations syndicales mettent en garde le Gouvernement sur les conséquences que provoquerait l’ignorance de la colère qui s’exprime profondément.

    Les organisations syndicales réaffirment leur totale détermination. Elles confirment les termes de leur lettre ouverte unitaire au Président de la République et aux parlementaires, notamment : « le vote de ce projet dans sa logique actuelle n’est pas d’actualité ».

    Elles invitent leurs organisations à poursuivre ensemble, à tous les niveaux, la mobilisation unitaire par des initiatives dans les territoires et les entreprises en interpellant les sénateurs et en utilisant (pétitions, tracts…) très largement cette lettre ouverte.

    Sachant que le texte de loi sera à l’examen du Sénat à partir du 5 octobre et que la procédure parlementaire pourrait se poursuivre jusqu’au 20 octobre, elles décident :

    • D’une grande journée de rassemblements et de manifestations dans le pays le samedi 2 octobre pour conforter la mobilisation et permettre l’engagement de nouveaux salariés dans l’action.

    • De faire du mardi 12 octobre une nouvelle journée massive de grèves et de manifestations pendant le débat au Sénat. Cette journée trouvera toute sa place pour amplifier la mobilisation dans le cas où les parlementaires ne prendraient pas en compte ce qui s’est exprimé dans l’action et si le Gouvernement restait intransigeant. Le Gouvernement porterait l’entière responsabilité des suites que les salariés et leurs organisations entendront donner au 12 octobre.

    Plusieurs organisations participeront à la journée de manifestation européenne du 29 septembre pour s’opposer aux plans de rigueur en Europe. Elle donnera l’occasion à des milliers de salariés français de porter leurs revendications, notamment sur la retraite, à Bruxelles et partout en France.

    Les organisations syndicales se reverront le 4 octobre et analyseront la situation.

    Le 24 septembre 2010

     

  • Retraites

    manif_23_09_2010.jpgC'était encore plus fort que le 7 septembre. Nous étions 4100 manifestants dans les Hautes Alpes ( 3400 le 7 septembre) et 3 millions dans tout le pays ( 2,7 millions le 7 septembre).
    Le gouvernement communique pour laisser croire à une baisse de la mobilisation. Basse manoeuvre qui masque mal son embarras face à la montée et à l'enracinement de la mobilisation ! Quels crédibilité donner aux chiffres gouvernementaux. A Paris les syndicats dénombrent 300 000 manifestants : la police 35 000. A Marseille 220 000, la police 22 000. C'est se moquer du monde !
    Ne nous laissons pas impressionner par la propagande officielle du gouvernement. Nous étions plus nombreux et chaque mobilisation monte en puissance ...3400-manifestants-dans-les-rues-de-la-capitale-douce.jpg


  • Retraites

    Travailleurs saisonniers, les « grands perdants » de la réforme

    Dans les Hautes-Alpes, le tourisme représente 80 % du PIB. Mais il n’y a pas d’activité touristique sans saisonniers. Or, ceux-ci vivent de plus en plus dans une insécurité sociale avec comme perspective de percevoir une retraite a minima, compte tenu du morcellement de leur activité. Photo Le DL/Archives

    Dans les Hautes-Alpes, le tourisme représente 80 % du PIB. Mais il n’y a pas d’activité touristique sans saisonniers. Or, ceux-ci vivent de plus en plus dans une insécurité sociale avec comme perspective de percevoir une retraite a minima, compte tenu du morcellement de leur activité. Photo Le DL/Archives

    Ils génèrent quelque 146 milliards de chiffre d’affaires et pourtant ils pourraient être les oubliés de la réforme des retraites. Les amendements déposés en leur faveur par le député haut-alpin Joël Giraud (PRG) ont été retirés par le gouvernement. Les saisonniers pluriactifs ou poly-pensionnés, puisqu’il s’agit d’eux, sont-ils appelés à « être les grands perdants » de la réforme, ainsi que le craint Joël Giraud.

    « Ces salariés sont fortement désavantagés et la règle des 25 meilleures années n’arrange pas les choses ». Et de préciser : « La méthode de calcul utilisée pour la retraite des poly-pensionnés est défavorable par rapport à celle qui s’applique aux personnes ayant toujours relevé du même régime. Elle s’appuie sur les 25 meilleures années mais à l’intérieur de chacun des régimes auxquels les salariés pluriactifs ont été affiliés. Elle est fatalement minorée dans chacun d’eux, du fait d’une durée d’assurance incomplète et, surtout, d’un début de carrière tirant artificiellement vers le bas le salaire annuel moyen de référence du premier régime d’affiliation ».

    Un régime de retraite défavorable

    « Le revenu annuel d’un saisonnier étant le plus souvent constitué d’une succession de contrats, les saisonniers pluriactifs souhaitent que leur retraite prenne en compte les courtes périodes d’activité ainsi que les périodes d’inactivité entre deux saisons de travail. Le tourisme, la restauration, l’agriculture sont autant de secteurs d’activité qui ont besoin de ces travailleurs, qui font le choix de travailler de façon irrégulière, soit à certaines périodes de l’année, soit lorsque l’occasion se présente. Ils représentent une force de travail indispensable », argumente le député dans son amendement.

    « Or, ces personnes doivent travailler 200 heures au cours du trimestre, sous le même régime, pour que leur droit à la retraite soit validé. Elles ont donc beaucoup de mal à rassembler le nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein. » Le parlementaire demandait de « mettre fin à cette injustice en définissant une convergence entre les règles des différents régimes de retraite. » Il n’a pas été suivi.

    Le cas des saisonniers pluriactifs n’est pas mentionné dans le texte de la réforme, alors même qu’en juin, quand le député des Hautes-Alpes avait soulevé cette épineuse question, Eric Woerth, le ministre chargé de la conduire, avait « assuré » que le gouvernement « la reverrait et l’étudierait » au cours de l’été.

    Il pourrait y avoir urgence puisque, selon Joël Giraud, la proportion des saisonniers pluriactifs parmi les retraités tend à « augmenter, représentant aujourd’hui près de 40 %. » Qu’en sera-t-il demain avec les deux millions d’emplois saisonniers que compte la France et la précarité qui se généralise ?

    Précarité de l’emploi et pénibilité liée au statut

    « Quand le système par répartition a été créé, le saisonnier était marginal. Aujourd’hui, ce qui devient marginal, c’est le CDI à temps plein », ironise Jean-Claude Eyraud, membre du conseil national de la montagne, représentant la CGT, qui a planché avec le député PRG des Hautes-Alpes sur le sujet des retraites des saisonniers. « Leur problème, c’est de valider des annuités. Celui qui travaille cinq mois d’affilée le pourra. Celui qui travaillera par petits bouts aura d’énormes difficultés. Il va se retrouver au minimum de pension. »

    Le sociologue Richard Dethyre, l’un des organisateurs du premier forum social des saisonniers qui se déroulera à Aubagne les 3, 4 et 5 décembre prochains, abonde dans le même sens. « Dans le tourisme, les travailleurs sont fragilisés par leurs CDD à répétition, ne perçoivent pas la prime de précarité, leurs Assedic sont minorées et leur retraite est calculée sans tenir compte de cette intermittence non choisie. Les saisonniers sont dans une insécurité autant sociale que morale », obligés qu’ils sont de retourner chaque fin de saison se réinscrire, en étant « sûrs d’être pénalisé sur le montant d’allocations minorées par avance. »

    Ne pourrait-on pas parler là aussi de pénibilité ? Si elle est consécutive bien sûr des tâches liées à l’activité, elle l’est aussi, parfois, aux conditions dans lesquelles celle-ci s’exerce.

    « La pénibilité est bien réelle pour certains saisonniers : troubles musculo-squelettiques, flexibilité, précarité du travail, horaires décalés, horaires morcelés avec grande amplitude de la journée de travail, notamment dans les remontées mécaniques, le service des pistes, le commerce, l’hôtellerie-restauration… », énumère le député Joël Giraud dans son amendement rejeté.

    Et de soutenir qu’« il est tout à fait possible d’exercer un métier pénible sans forcément avoir une incapacité physique supérieure ou égale à 20 % », seuil retenu par le gouvernement pour la prise en compte de la pénibilité.

    par Marie-Noëlle CACHERAT le 23/09/2010 à 05:00