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  • COMMUNIQUÉ DE PRESSE Vendredi 9 juin 2017 de la MJC du briançonnais

     

    Des demandeurs d’asile ont installé, mardi 6 juin, des tentes devant la MJC-Centre Social du Briançonnais. Depuis, ils occupent cet espace et ont entamé une grève de la faim.
    Qui sont et d’où viennent ces personnes ?
    Ces personnes viennent pour la plupart de pays en guerre, tentant d’échapper à un destin impossible entre conflits et extrême pauvreté. Elles sont arrivées sur le sol européen, puis se sont trouvées à Calais ou Paris. Elles ont ensuite accepté d’être déplacées et hébergées dans des centres d’accueil à travers toute la France, comme à Briançon. La MJC centre social, à la demande de l’Etat et depuis deux ans, assure la coordination d’un Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO), qui a pour mission de mettre à l’abri les migrants et d’accompagner leurs démarches vers la demande d’asile.
    La MJC-CS a ainsi accueilli, en novembre 2016, 24 personnes originaires du Soudan et du Tchad.
    Toutes ont sollicité l’asile.
    Au cours de la procédure il s’est avéré que 17 d’entre elles étaient reconnues « dublinées » : le
    règlement européen DUBLIN III impose que les personnes demandent l’asile dans le pays par lequel elles sont entrées en Europe. Les personnes concernées par cette mesure vont donc devoir quitter le territoire français pour demander l’asile en Italie.
    Pourquoi ne veulent-elles pas retourner en Italie ?
    Chaque année depuis 2014, l’Italie voit son taux d’accueil des migrants augmenter de plus de 500%.
    Difficile de juguler ce flux en proposant un accueil respectueux et humain. De nombreux témoignages font état de conditions d’accueil très difficiles. A la descente des bateaux en Italie les personnes doivent laisser leurs empreintes, ce qui permettra à tous les pays d’Europe de les reconnaître. Le peu d’informations qui leur est communiquées et la saturation des moyens d’accueil en Italie ne permettent pas de une réelle prise en charge de ces personnes.
    Certaines restent des mois sans qu’aucune démarche ou explication ne leur soit fournie, qui pourrait faire avancer leur situation. Elles ne se sentent ni en confiance ni en sécurité.
    Le parcours d’un migrant n’est pas un simple voyage
    Il s’agit d’une lutte impitoyable où les traumatismes, les souffrances mentales et physiques
    dépassent notre imagination. Les migrants sont martyrisés par l’exil. Les dernières années de leur vie se sont écoulées aux rythmes du voyage clandestin, côtoyant la mort, de la faim, de la peur, de l’effroi, de l’espoir d’avoir des papiers. Une fois arrivés en Europe, ils sont soumis aux rythmes administratifs de l’attente, de la déception, de l’incertitude. Ils expriment une grande souffrance d’un exil qui ne semble jamais finir.
    Le témoignage de l’un d’entre eux illustre ce mal-être : « Ici on me propose un lit, mais aussi tous les cauchemars d’expulsion et de violence. Je ne peux pas dormir dans ce lit, je n’y trouve aucun repos ».
    Les migrants installés devant la MJC se sentent trahis et ont perdu confiance dans l’accueil que nous leur avons proposé. Ils ont posé un acte fort : ils tentent de reprendre leur destin en main.
    Que veulent les migrants ?
    Le respect du droit fondamental d’être informés et la possibilité de demander l’asile dans le pays de leur choix. Mais pour cela il faut qu’ils puissent être « dédublinés ».
    Que pouvons-nous faire ?
    Depuis plusieurs années la MJC centre social s’est engagée avec les associations caritatives, des
    citoyens mobilisés et la ville de Briançon pour essayer de proposer un accueil respectueux des droits de l’homme et de la dignité de toutes les personnes arrivants dans le Briançonnais.
    Chacun d’entre nous peut prendre sa part de l’accueil : toutes les possibilités d’action, petites ou
    d’envergure, sont possibles. La MJC-CS se veut un lieu d’accueil et d’ouverture au monde, elle
    appelle chacun à être attentif aux personnes dans le besoin, en exil ou vulnérables.
    Chacun à la mesure de ses possibilités, avec ce qu’il est, peut apporter un sourire, une bouteille
    d’eau, une interpellation politique, un bonjour, un regard ... pour un mieux-être.
    N’hésitez pas à entamer le dialogue avec les migrants, n’ayez pas peur, sentez-vous libres de leur témoigner de petits gestes de solidarité.
    Ce qu’en pense la MJC CS
    La MJC déplore cette situation qui est un échec collectif local, national et européen.
    D’autres personnes dublinées manifestent leur souffrance dans d’autres régions de France.
    Nous lançons un appel à la raison, au bon sens et au respect des droits fondamentaux :
    - pour que l’Etat décide d’un moratoire dans l’exécution du règlement Dublin III et que les
    discussions autour de Dublin IV permettent aux personnes en exil de solliciter l’asile dans le pays de leur choix ;
    - pour envisager la possibilité d’une remise à plat du dispositif de l’accueil qui placerait dans un
    premier temps la personne humaine dans toutes ses dimensions au centre de l’action, pour que ne viennent se rajouter de nouveaux traumatismes sur le parcours de l’exil ;
    - pour que s’ouvre un dialogue avec l’ensemble des acteurs citoyens, les élus, les associations
    engagés dans l’accueil des migrants, de façon à dessiner un nouveau projet qui soit ambitieux, juste et respectueux des droits fondamentaux, et non un rapport de force visant à discréditer l’action humanitaire et citoyenne dont nous avons tous besoin pour faire face au défi migratoire.


    Contacts :
    MJC centre Social du Briançonnais
    35 rue pasteur
    05100 BRIANCON
    mjc.brianconnais@wanadoo.fr

  • Conseil municipal de Gap séance du 9 juin: question orale

    gapIncident sur le réseau d'eau potable ...

    Nous rendons hommage au travail qui a été fait pour gérer au mieux cette situation de crise par la ville de Gap, l'ARS, la Préfecture, Véolia.... 
    L'incident qui vient d'avoir lieu concernant la réserve d'eau  de Puymaure, est très inquiétant pour deux raisons. Les abords des 22 réservoirs d'eau de Gap ne semblent pas sécurisés : de simples cadenas pour fermer les accès sont insuffisants comme vient de le prouver cet incident. Ensuite le système de Véolia pour alerter les consommateurs est ridicule : la moitié de la population concernée a du boire cette eau toute la journée...Ne faut-il pas, dans un cas d'urgence comme celui-ci, améliorer le système d'alerte (par téléphone), couper l'eau des consommateurs concernés qui vont alors réagir et demander des explications ? Nous demandons qu'une réunion rapide des principaux acteurs soit convoquée pour examiner comment on peut améliorer la situation et éviter que cela se reproduise !

    Joël Reynier, conseiller municipal et communautaire de GAP