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  • Déclaration pour une reconnaissance des territoires ruraux et du rôle des Départements

     

    Suite aux ÉTATS GÉNÉRAUX DES NOUVELLES RURALITÉS le 05 juin 2014 à Nevers, en présence de Sylvia PINEL, ministre du Logement et de l’Égalité des territoires et André VALLINI, secrétaire d’État à la Réforme territoriale, Patrice JOLY, Président du Conseil Général de la Nièvre, a prononcé, au nom des Présidents des Conseils généraux, la Déclaration pour une reconnaissance des territoires ruraux et du rôle des Départements.

    Déclaration pour une reconnaissance des territoires ruraux et du rôle des Départements

    Conscients du besoin de réponses concrètes à apporter aux habitants, aux entreprises, aux territoires ruraux durement touchés par la crise et souffrant aujourd’hui d’un sentiment de relégation ;

    Considérant l’enjeu national prioritaire de contribuer à la relance de l’emploi et au maintien d’un tissu productif dans les espaces ruraux ;

    Considérant que les espaces ruraux rassemblent des ressources et des forces représentant un potentiel de développement pour le renouveau de la France ;

    Inquiets face à un projet de réforme territoriale portant le risque de priver les territoires ruraux de leur représentation politique affaiblissant notre République ;

    Considérant la nécessité de politiques publiques de proximité contribuant au développement des territoires, à l’égalité entre citoyens et au renforcement des solidarités territoriales et sociales ;

    Affirmant que les départements jouent un rôle décisif dans le développement économique, la cohésion des territoires et agissent comme fédérateurs des institutions locales ;

    Nous Présidents des Conseils généraux,
    Demandons au Président de la République de faire connaître son projet en matière d’aménagement du territoire national et la place donnée aux territoires ruraux dans cet ensemble.

    Nous Présidents des Conseils généraux,
    Demandons un diagnostic précis de la situation des départements afin s’il y a lieu d’adapter et d’améliorer nos organisations pour ne pas créer à travers cette réforme à la hussarde des territoires de gestion technocratique et des lieux de relégation des populations.

    Nous Présidents des Conseils généraux,
    Encourageons les Départements à se saisir de cette question en engageant des audits d’évaluation de l’efficacité de leurs politiques de proximité sur leur territoire.

    Nous Présidents des Conseils généraux,
    Appelons l’ensemble des Conseils généraux et des forces vives des territoires ruraux à se mobiliser, à participer aux débats, à agir pour revitaliser les territoires et ne pas céder à la pensée unique qui vise à les priver de leur vitalité.

    Nous Présidents des Conseils généraux,
    Refusons la disparition des départements sous couvert d’économies substantielles à réaliser mais non démontrées, ayant pour conséquence une régression du service public.

    Nous Présidents des Conseils généraux
    Exigeons un débat national consacré à cette réforme et rappelons le rôle majeur et indispensable que jouent les départements, notamment ruraux, en termes de cohésion sociale et d’équilibre du territoire.

    Nous Présidents des Conseils généraux,
    exprimons avec force « Non à la dévitalisation des départements, oui à la revitalisation de nos territoires ».

    Word - 31.5 ko
    La déclaration en .doc

     





     

    - Le discours de Sylvia PINEL

  • Hamon, ministre des parents d'élèves



    Publié par : http://www.cafepedagogique.net
    Le : 10/06/14

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    Benoit Hamon sera-t-il le ministre des parents d'élèves ? Evaluation,
    rythmes, représentation des parents : sur tous ces sujets, Benoit Hamon
    a été vivement applaudi le 7 juin lors du congrès de la Fcpe. Réunie à
    Dijon du 7 au 9 juin, la première association de parents d'élèves, a
    trouvé dans le ministre de l'éducation nationale un partisan de ses
    thèses. Il reste à les mettre en pratique...

    Evaluation, délégués, rythmes...

    "J'entends bien apaiser ce climat". Pour les relations entre les parents
    de la Fcpe et le ministère de l'éducation nationale, l'objectif est
    atteint. Parlant devant le congrès de la Fcpe le 7 juin, Benoît Hamon a
    tenu aux parents le discours qu'ils attendaient.

    Le ministre a été particulièrement prolixe sur l'évaluation des élèves.
    "Je suis favorable à ce qu'on puisse faire évoluer l'évaluation", a dit
    B. Hamon. "Je proposerai une méthode pour refonder l'évaluation des
    élèves... Elle doit être un outil de progrès pour l'élève, un indicateur
    de ce qui est acquis et ce qui ne l'est pas... J'entends agir en ce
    domaine". Le ministre de l'éducation nationale a laissé entendre que son
    action serait imminente. Il a précisé que "en ce sujet il est
    indispensable de fabriquer du consensus".

    B Hamon a présenté la réforme des rythmes scolaires comme "une victoire
    de la Fcpe". Il a remercié le président de la Fcpe d'avoir tenu bon au
    moment où les nouveaux rythmes faisaient débat. Il a annoncé l'envoi
    cette semaine d'une lettre aux parents et aux professeurs du premier
    degré pour "dissiper les malentendus" sur les rythmes.

    Le ministre de l'éducation nationale a aussi  promis de tenir la
    promesse faite par le candidat Hollande en 2012 à la Fcpe de créer un
    statut de délégué parent d'élèves. L'association tient particulièrement
    à cette mesure qui permettrait aux représentants des parents de
    concilier plus facilement vie professionnelle et mandat et, par suite,
    d'être plus présent dans l'établissement scolaire. En concluant son
    intervention, B. Hamon a invité la Fcpe à "travailler ensemble pour que
    chaque enfant se sente chez lui à l'école", une formule à laquelle ne
    pouvait que souscrire la Fcpe.

    Les limites de la lune de miel

    Mais même au sein des plus belles lunes de miel se cachent des
    malentendus. Paul Raoult, président de la Fcpe, les a laissé apparaitre
    dans son discours de cloture. "C'est par la mise en place d'une
    véritable école du socle, qui assure la liaison primaire/collège, que
    chaque jeune pourra acquérir le minimum indispensable que l'Etat doit
    garantir à tous", a déclaré P Raoult sur un sujet où le ministre est
    plus prudent. "Après le temps de l'orientation, vient celui de
    l'affectation, souvent tout aussi douloureux. Comment peut-on encore
    accepter que des jeunes soient envoyés vers des filières qui ne leur
    conviennent pas, par manque de place ? Il n'est plus possible de
    concevoir l'orientation des élèves en termes de places à pourvoir",
    estime Paul Raoult qui dénonce une pratique de gestion de l'Education
    nationale qui risque de perdurer.

    "Il faut remédier à une conception de la discipline entièrement orientée
    vers l'exclusion des élèves. L'exclusion, c'est une non-solution !..
    J'irai même plus loin, l'exclusion renforce les inégalités sociales,
    comme les inégalités scolaires, car nous savons très bien que, trop
    souvent les élèves issus des classes populaires en sont les premières
    victimes", affirmait P Raoult. " Je vous propose que nous travaillions à
    l'élaboration d'un livre noir et blanc des conseils de discipline ; pour
    mieux percevoir ce qui se fait de positif et de négatif ; et ainsi
    formuler des propositions pour refonder les procédures disciplinaires".
    Si la Fcpe et le ministre partagent la volonté de réduire les
    exclusions, comme en témoigne la récente circulaire sur les sanctions,
    nul doute que le ministère de l'éducation nationale voit d'un mauvais
    oeil un dispositif qui éclairera les cotés sombres de l'ordre scolaire.

    François Jarraud