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CINQ CONSTATS APRÈS LES ÉLECTIONS RÉGIONALES 2010

Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

Le 29 avril 2010.


Pour accéder à l’ensemble du texte ou l’imprimer, cliquez ici :
http://www.m-pep.org/spip.php?article1677


Résumé du texte

Premier constat : un mélange de colère, de protestation et de désespérance du peuple traduites dans un nombre record d’abstentions, de votes blancs et nuls, de non-inscriptions sur les listes électorales et de votes pour les listes du Front national.

Les chiffres concernant l’évolution de ce phénomène de 1958 à 2010 (voir tableaux) font clairement apparaître une date clé : 1983. C’est à partir de cette date que le PS, en abandonnant une politique de gauche pour le social-libéralisme, a encouragé la confusion droite-gauche. La défiance pour l’ensemble de la clase politique a gagné, pour ces dernières élections, les deux-tiers des français. Cette élection s’est faite sans le peuple : dans certains quartiers, seuls 5% de la population réelle sont allés voter. Cette situation est très gravement sous-estimées par les responsables politiques, qu’ils soient de droite ou de gauche.

Deuxième constat : une défaite de Nicolas Sarkozy plutôt que celle de la droite.

Des millions d’électeurs de Sarkozy, déçus par ses promesses non tenues, l’ont sanctionné en s’abstenant. La rupture de confiance est totale. La droite est en plein désarroi mais l’ampleur de l’abstention crée un espace libre à investir qui attise toutes les ambitions. Les média ont pour leur part déjà présélectionné Dominique de Villepin et tentent de le présenter comme un nouveau De Gaulle. La droite n’a pas dit son dernier mot et Nicolas Sarkozy non plus.

Troisième constat : une victoire par défaut non pas de la « gauche », mais du Parti socialiste qui s’inscrit toujours dans une perspective social-libérale.

Malgré une victoire apparente, le PS a perdu en voix par rapport à 2004 et à 2007, et ne marque une progression que par rapport à 2009. Même si la PS a gauchi son discours le temps d’une campagne, il ne donne aucun signe de résistance collective aux politiques néolibérales de l’Union européenne. En 2012 le PS devra choisir entre deux stratégies : présenter un seul candidat ou une pluralité de candidats pour ratisser large au premier tour.

Quatrième constat : une réorganisation des forces politiques charnières dans laquelle seul Europe Écologie se maintient, le MoDem et le NPA étant marginalisés.

Europe Écologie devient la 3ème force électorale du pays. Mais son électorat est mobile et volatile et son positionnement ambigu. S’il reste dans cette posture il risque de grosses déconvenues
pour des élections à fort enjeu politique. La démagogie centriste ne fait jamais illusion très longtemps en France (chute du MoDem) et le NPA qui pensait ne pouvoir faire qu’une bouchée du PCF est apparu comme un diviseur et a perdu de nombreux militants et surtout militantes suite à l’affaire de la candidate voilée.

Cinquième constat : un résultat modeste du Front de gauche qui ne parvient pas à créer de dynamique populaire.

L’électorat du Front de Gauche est un électorat fortement politisé et souvent proche d’un syndicat. Pour l’instant il n’a essentiellement mobilisé qu’une partie de l’ancien électorat communiste, l’apport de ses deux autres composantes, PG et GU semble marginal. On constate un processus important et très positif d’autonomisation du PCF vis-à-vis du PS, mais sa division en quatre grandes sensibilités a lourdement pénalisé les résultats du Front de Gauche. Les marges de progression du Front de Gauche sont très importantes, notamment auprès des jeunes et des ouvriers qui sont ses points faibles.

Pour accéder à l’ensemble du texte ou l’imprimer, cliquez ici :
http://www.m-pep.org/spip.php?article1677

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