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ENSEMBLE 05

  • 26ème MANIFESTATION POUR UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT A GAZA

    Communiqué de presse

     

    LE LIBRE ACCES DE L’AIDE HUMANITAIRE, L’ARRET DES DEPLACEMENTS FORCES DE POPULATIONS,

    LA LIBERATION DE TOUS LES OTAGES ET PRISONNIERS, LA LEVEE IMMEDIATE DU BLOCUS,

    LA PROTECTION DU PEUPLE PALESTINIEN A GAZA ET EN CISJORDANIE, UNE PAIX JUSTE ET DURABLE

    A Gap et Briançon ce samedi 20 avril

    A ce jour 34 000 personnes ont été tuées, et plus de 77 000 grièvement blessées à Gaza (l’équivalent de plus d’1 million et plus de 2 million en proportion de la population française) depuis l’offensive israélienne, dont plus de 100 journalistes, des centaines de médecins, secouristes, soignant.es, et membres des organisations humanitaires.

    Selon des experts militaires occidentaux, compte-tenu du tonnage de bombes et de la densité de population, ce serait plus de 60 000 gazaouis qui auraient été tué.es depuis le 7 octobre. 10 000 par mois. Bientôt, le bilan réel approcherait celui d’Hiroshima ou Nagasaki. Qui peut encore oser nier le génocide ? Qui peut encore oser nier le projet et l’intention génocidaire d’Israël sur les Palestiniens de Gaza ? Seuls les racistes le peuvent, et se reconnaissent dans le gouvernement fasciste israélien. Faut-il avoir perdu toute humanité pour rester indifférent, ou pire encore approuver ce qui se déroule depuis 6 mois à Gaza et en Cisjordanie ?

    En attaquant le consulat d’Iran en Syrie le 1er avril, le gouvernement israélien a délibérément provoqué l’Iran, et une escalade guerrière qui occulte opportunément la poursuite de ses massacres à Gaza, où la famine s’étend et décime de plus en plus de victimes. Alors que le soutien des gouvernements occidentaux à Israël commençait à s’effriter sous la pression des mobilisations internationales et de l’évidence du génocide, cette provocation irresponsable a une fois de plus obtenu leur approbation de fait, à commencer par les Etats-Unis, la Royaume Uni, l’Allemagne et la France : Biden a réaffirmé son soutien « inébranlable » et tous ont apporté leur concours à Israël pour se défendre de la réplique de l’Iran.

    Preuve que sans les pays occidentaux, Israël ne pourrait pas se protéger « à 99% » et se permettre toutes ses provocations et tous ses crimes. Preuve que les pays occidentaux en sont complices. Preuve qu’ils ont tout pouvoir pour agir et contraindre Israël à cesser ses agressions, ses crimes génocidaires, son occupation de la Cisjordanie et la colonisation de la Palestine, ce qu’exigent les mobilisations dans le monde entier, ce que nous exigeons à Gap et Briançon depuis 6 mois. Preuve qu’il ne tient qu’aux Etats-Unis, qu’à Biden, de décider de mettre fin en quelques heures aux bombardements de Gaza, au lieu d’user une fois de plus de son veto à l’ONU contre la Palestine, pour permettre à Israël de continuer. Preuve que des sanctions effectives contre Israël, en cessant tout soutien, seraient efficaces pour imposer une paix juste et durable. Preuve que les gouvernements occidentaux dits démocratiques n’écoutent pas plus leurs peuples que le gouvernement Nétanyahou n’écoute et ne respecte le sien.

    Ce samedi 20 avril à 11h, le collectif appelle encore et toujours à se rassembler et manifester pour la 26ème semaine consécutive, à Gap place Nelson Mandela, à Briançon place de l’Europe, pour dire haut et fort

    STOP AU GENOCIDE ! STOP A L’ESCALADE GUERRIERE de NETANYAHOU !

    ASSEZ DE DISCOURS ! DES ACTES !

    USA et UE COMPLICES !

    Le Collectif 05 pour une Paix Juste et Durable en Palestine rassemble localement : l’AFPS 05 (Association France Palestine Solidarité), Attac 05, les Gilets Jaunes 05, la Libre Pensée 05, Solidaires 05, LFI 05, Ensemble! 05, NPA 05, EE-LV 05, PCF 05, Mouvement de la Paix 05, la LDH 05, Sden-CGT 05

  • Lettre aux ami·es et camarades de la gauche et de l’écologie

    logo.pngNous faisons une proposition aux organisations politiques de la NUPES (EELV,
    Génération.s, LFI, PCF, PS) et à celles que nous côtoyons dans des activités
    communes (Alternative communiste, GDS, GES, Génération écologie, ND, NPA,
    PEPS, Place Publique, Rejoignons-nous, UCL).

    Lire la lettre en cliquant sur le lien:

    Lettreauxamisetcamarades def.pdf

  • Il y avait une maison

    C’est un devoir de parler de vous, d’avoir le courage de regarder votre histoire aussi terrible soit-elle…et de la raconter, peuple de Palestine assassiné…

    Un garçon d’une quinzaine d’années, le visage tuméfié, déformé, ensanglanté, il est totalement désorienté il a été enlevé, battu, humilié, torturé par l’armée et puis relâché…

    Oui c’est violent, mais il faut parler de vous, de ce que l’on vous fait endurer, peuple de Palestine torturé, car le silence est complicité…

    Un adolescent porte un gros baluchon sur le dos, il marche à contresens, il presse le pas, il parle seul, sous sa casquette, il a l’air un peu fou… Avec son frère il était allé chercher à manger, mais ce sont les restes du corps de ce dernier qu’il porte sur son dos dans sa couverture repliée en paquet, les restes de son frère qu’il ramène à la maison au lieu d’un sac de farine de blé…

    Oui c’est indécent tellement que c’est souffrant, mais il faut parler de vous, peuple de Palestine assassiné, car c’est le silence qui permet…

    Parfois je ferme les yeux et je me souviens, Qu’il y avait une maison… Qu’il y avait un jardin…

    Un garçon est assis dans une rue au milieu des détritus, il lève un bras appelant à l’aide, de profil il a l’air entier, mais pourquoi reste-t- il exposé sous les tirs de l’armée ? jusqu’à ce qu’il tente de se relever, découvrant son deuxième bras arraché, au niveau de l’épaule, il réussit quelques pas titubant puis il perd l’équilibre, basculant le côté sectionné le premier, dans la poussière et la terre retournée.…

    Oui c’est indécent, mais il faut parler de vous, peuple de Palestine martyrisé, car le silence du monde ne peut plus durer.

    Un homme qui pleure, à côté d’un petit linceul blanc, il pleure en décrivant les derniers instants de son enfant, mort de faim et de déshydratation, la couleur de ses lèvres desséchées et le dernier souffle de son petit corps si léger, il s’en voulait tellement de n’avoir rien pu lui trouver à manger …

    Oui c’est indécent tellement que c’est souffrant, mais il faut parler de vous, peuple de Palestine de force affamé, car le silence est infame …

    Parfois je ferme les yeux et je me souviens, Qu’il y avait une maison… Qu’il y avait un jardin…

    Un papa, agenouillé à côté de sa fille allongée, ils sont coincés dans une école ou une maison bombardée, à côté d’elle une grande tâche rouge, elle a le front barré d’un trou béant, il lui dit ces mots, elle le regarde, il n’y a pas d’espoir pour sa petite fille et il le sait. Il lui dit qu’elle va quitter ce monde monstrueux, et qu’il la rejoindra bientôt. Il lui demande de lui pardonner de ne pouvoir la sauver car ils sont encerclés par les chars de l’armée.

    Oui c’est indécent, mais ce sont quelques exemples parmi des dizaines de milliers, peuple de Palestine génocidé, et le silence est une violence.

    Parfois je ferme les yeux et je me souviens, Qu’il y avait une maison, Qu’il y avait un jardin,

    Et une grande liane, qui donnait des fruits de la passion

    Et des chaises empilées que vous mettiez en cercle pour discuter dans la cour pavée ombragée,

    Il y avait les ados assis sur les escaliers, qui écoutaient, les rires des femmes, les discussions animées, les hommes qui fumaient, les enfants envahissants et criants qui passaient, jusqu’à ce qu’un tonton en prenne un sur ses genoux, et lui glisse un shekel dans la main, et les voilà partant en bande acheter un gouter chez le petit marchand d’à côté, ils couraient dans cette rue qui portait votre nom…

    Le petit marchand a été tué dans un bombardement, lui et toute sa famille

    Les enfants ont disparu, comme la rue qui portait votre nom, comme le quartier, comme cette maison,

    Et vous êtes en train de mourir, loin, de faim, de soif, privés de soins, bombardés, soumis à tous les dangers dans ce piège insensé,

    C’est un devoir de parler de vous, de dire votre histoire, peuple de Palestine assassiné …

    C’était une cour intérieure pavée,

    Et ça sentait l’été

    Et puis il y avait une grande liane, qui donnait des fruits de la passion …

    Lucile Ali